Episode 3 – Droit à l’esport – Entretien avec Pierre-André GONDREXON

J’ai eu le plaisir d’échanger avec Pierre-André GONDREXON, qui est depuis plus de 20 ans, l’un des dirigeants de l’association LANA FRANCE, association organisatrice d’évènements esportifs dans la région Grand Est ! Pierre est également très actif au sein du conseil d’administration de l’association FRANCE ESPORTS.

Au cours de cette conversation, nous avons pu évoquer les différentes problématiques rencontrées par les associations esportives, telles que les embauches, les défraiements de bénévoles, ainsi que les problématiques liées à la remise d’un cash prize.

Je tiens à remercier chaleureusement Pierre-André pour son partage d’expérience très précieux et pour cet entretien très enrichissant.

Très bonne écoute !

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Retranscription de l’épisode :

Julien : Bonjour Pierre André. Merci de participer à ce podcast. Droit à l’esport. Est-ce que pour commencer, tu pourrais un peu te présenter notamment sur tes activités esportives ?

Pierre André : Je suis le président actuel de l’association LANA FRANCE. On est une association loi 1901. On est basé à Nancy, en Meurthe et Moselle, dans le Grand Est. Je suis le président depuis quelques années seulement. Par contre, je fais partie de l’association depuis sa fondation en 2000. Donc c’est comme ça que je suis arrivé dans le monde du jeu vidéo dans ce qu’on n’appelait pas encore l’esport à l’époque. Comme beaucoup, on a commencé par des lames, des LAN à l’ancienne ou chacun ramenait son ordinateur et on se branchait le temps d’un week-end pour jouer tous ensemble. Bah voilà, on a fondé une asso pour mettre en commun le matériel et avoir accès à des salles de plus en plus grandes. Donc on avait déjà des certaines formes de problématiques légales à l’époque qui étaient d’avoir d’avoir une assurance tout simplement pour être capable de louer des salles dans lesquelles on pouvait se retrouver à 40 50. Parce qu’à l’époque c’était ça attirait déjà pas mal de monde. Donc voilà, ça, c’est la première chose qu’on a fait pendant une dizaine d’années. On a fait des événements de ce type là et on a fait. On a fait partie des pionniers de l’e sport français sur de 2001, à peu près presque tous les ans, on a fait un événement qui s’appelait la Max Lan était une LAN de plus en plus grande. La première, c’était à 200 personnes au Zénith de Nancy et on a monté jusqu’au le point culminant. On va dire cette LAN décade pour nos dix ans, à Epinal, on a eu 650 joueurs qui sont venus de A plus d’une dizaine de nationalités. On a eu GC, je n’ai plus le montant en tête mais plusieurs milliers d’euros de dotation et tous les gros joueurs, tous les gros joueurs, StarCraft deux et tous les gros joueurs seize de l’époque étaient. C’est vraiment top quand on a vraiment fait partie de ce mouvement initial, on va dire qui a créé la qui a créé le sport à l’époque.

Julien : Avec du public. Déjà, il y avait du public ou pas ?

Pierre André : On avait déjà du public, alors on était à Epinal, donc on n’avait pas non plus des masses, des masses de personnes. Mais hors nageurs, on avait déjà plusieurs centaines de visiteurs qui étaient venus sur place, notamment via la. On avait une petite scène dédiée à StarCraft deux. On a PomfEtThud qui étaient venus pour commenter le tournoi, c’est un de leur première événement en ligne, etc. Pour les connaisseurs de StarCraft, c’était avant l’Iron Squid, etc… Mais on avait déjà lancé le projet O’Gaming à l’époque. Et du coup alors leur mini scène ou il y avait entre 50 et 100 ans en chaises, c’était rempli tout le week end. On a des photos, c’est assez rempli, rempli. Puis on avait des joueurs comme eux. Encore une fois, ça part aux joueurs de StarCraft. Mais voilà, Moman, Stephano, La Lush, ce genre de personnes…

Julien : D’accord. Et depuis 2015. ?

Pierre André : Du coup, depuis 2015, on s’est relancé vers un nouveau type d’événement. Donc on a arrêté les événements ou chacun a ramené son ordinateur. On s’est orienté vers des choses plus grand public et l’objectif, c’est d’essayer d’inclure le maximum de personnes. Donc on s’est doté d’un parc d’ordinateurs, donc on a une cinquantaine de pc, on va dire des PC next gen, des PC gamer qui font tourner tous les jeux du moment, une vingtaine de consoles, quatre casques de réalité virtuelle. Et l’objectif aujourd’hui qu’on a, c’est de créer des événements dans lesquels les participants peuvent venir sans payer les mains dans les poches. C’est ça un peu ce qu’on fait. L’objectif, c’est de faire du, On va dire le premier pas vers les sports du gaming, que ce soit du jeu libre ou du tournoi. Mais permettre à tout le monde de pratiquer sans avoir forcément besoin d’avoir une grosse configuration à dispo et sans avoir besoin de la ramener soi-même.

Julien : Pas d’accord avec un avec un mixte, avec un mixte de présentiel et à distance ou uniquement du présentiel.

Pierre André : Alors on privilégie très largement le présentiel. Nous, notre objectif, ce qu’on a tendance à dire, c’est on utilise les réseaux informatiques pour créer du réseau humain, du réseau social. Un des intérêts, justement, d’avoir le parc matériel mis à disposition, c’est que on fait tourner les joueurs. En fait, quand ils viennent sur un événement ou quand ils viennent sur un week-end. S’il y a 50 ordinateurs, on fait tourner 200 ou 300 joueurs dessus et ils font une partie. Par exemple, sur un tournoi League of Legends, ils arrivent à cinq, ils font leur party, ils gagnent, ils perdent, peu importe. Dans tous les cas, ils quittent les PC et ils attendent leur prochain match et le prochain match. Bah voilà, il peut être dans 1 h, 1 h et demi et entre temps ils discutent ensemble, ils vont faire le tour du salon, voir d’autres stands, etcetera Donc l’objectif, il est aussi, il est aussi là, c’est d’assurer ce présentiel. Alors évidemment, on a fait du en ligne pendant les, pendant le confinement tout simplement, vu qu’on ne pouvait plus faire d’événement en place, en place sur pas le tout premier confinement. Mais sur les trois qui ont suivi, il y a eu trois vagues de confinement, surtout pendant les vacances scolaires ou on a fait des événements en ligne, tournois et jeux libres. Là l’objectif, c’était d’occuper un maximum les gens. Mais bon, notre ADN, ça reste le présentiel. Se voir en vrai pour échanger.

Julien : Oui, non. Mais c’est à dire qu’il y a un double objectif qui est à la fois la compétition de l’eSport mais surtout aussi la rencontre et la réunion d’esportifs. Finalement, en physique. Et il y a un objet social dans ton activité.

Pierre André : Ouais. Oui c’est vrai. C’est vrai qu’on a, on a moins l’aspect compétition haut niveau comme on l’a eu une époque. Ça nous arrive encore, on l’a fait il y a deux semaines avec la Max de bagarre qui est un événement dédié aux jeux de combat sur lesquels on a fait venir des, On avait de la dotation, on avait 4 000 € de dotations sur quatre tournois et on a eu des joueurs Top fr qui sont venus. Mais la majorité de nos événements sont plus orientés grand public. On appellera ça comme on veut loisirs amateurs, semi amateurs. Mais on ne vise pas majoritairement les joueurs professionnels. L’idée, c’est ça ? Oui, c’est de faire venir les esportive. Pour qu’ils se rendent compte aussi ? Parce que c’est Internet, c’est bien. Mais la vraie vie, c’est bien aussi. Et c’est comme ça que beaucoup, beaucoup d’équipes ont commencé d’ailleurs. C’est en se regroupant sur Internet, en échangeant et en se regroupant physiquement sur des événements pour des compétitions. Ça aide à souder. Ça aide à souder des équipes dans tout simplement. Donc voilà, on a un peu cette plateforme à la fois pour faire découvrir le tournoi aux débutants et pour aider des équipes qui se construisent à avoir à se dire voilà on, on est capables d’aller sur un événement et de faire une compétition tous ensemble.

Julien : Oui, merci Pierre André. C’est vraiment une belle histoire qu’est cette association dans la France. Et je trouve que c’est particulièrement éclairant cette évolution, notamment dans sa dimension d’abord de compétition et sportive avec une dimension de plus en plus sociale. Merci donc pour cette présentation. Et maintenant, si tu le veux bien, entrons dans le vif du sujet, c’est à dire le partage des problématiques juridiques que toi, en tant que président de LANA FRANCE, tu rencontres au quotidien. Alors de ton côté, quelles sont-elles, ces problématiques juridiques.

Pierre André : Celles qui, on va dire, qui sont à la fois les plus récentes et qui nous ont peut-être posé le plus de questions récemment ? Tout ce qui touche à l’embauche. Donc, récemment, on a eu sur l’été 2021. On a pris un CDD pendant deux mois pour faire des animations l’été, comme on n’en avait pas embauché depuis très longtemps, on n’avait plus les compétences en interne de comment faire à un contrat de travail ? Il y a une déclaration d’embauche, etcetera On a aussi régulièrement eu des questions sur tout ce qui est dotation, comment ou comment on effectue et comment on peut s’assurer qu’on donne l’argent aux bonnes personnes. Qu’est-ce qu’on a le droit de pas faire ?

Julien : Bah je te coupe juste sur le contrat, c’est à dire que le contrat c’était un CDD saisonnier, j’imagine.

Pierre André : C’est un CDD ? Oui, vraiment. Je ne sais pas exactement ce qu’on appelle saisonnier. Ce n’est pas un contrat qui est contractuellement renouvelé toutes les saisons, mais c’était vraiment un CDD de deux mois pour l’été, pour gérer de la parce qu’on avait une activité de. Avec tous les centres centre, centre de loisirs qui ont lieu l’été, on avait plusieurs animations des mercredis, des samedis et des deux semaines entières d’événements. Et on avait besoin de quelqu’un qui soit là pendant les deux mois et qui soit capable de bien gérer le matériel, installer, désinstaller et puis faire les animations en elles-mêmes.

Julien : Qui a rédigé le contrat ? Qui est allé chercher des informations sur la déclaration d’embauche ? C’est un comptable. Vous êtes allé voir le comptable de l’association ou vous avez ça ? Vous avez fait ça vous même.

Pierre André : Ou alors on est allé voir notre trésorier qui est comptable de formation pour la partie, pour la partie financière, pour la partie, pour simplement calculer combien ça allait nous coûter. Parce qu’autant prendre, prendre le montant du Smic et faire faux à deux pour dire c’est de moi, ça va. C’est à notre portée. Mais c’est vrai que tout ce qui était impôts, taxes sociales, charges sociales. Bah voilà, on savait qu’il y en avait, mais clairement on ne savait pas du tout. Donc là, on a la chance d’avoir un, d’avoir un comptable de formation dans l’asso. Donc c’est lui qui s’est chargé de toutes ces démarches-là. Il a passé du temps évidemment à retrouver un peu toutes les infos et à nous remonter tout ça et bien présenter tout ça au niveau du conseil d’administration pour que tout le monde comprenne ces problématiques-là. Donc là, c’était la partie et financière et comptable. D’un point de vue administratif, pour faciliter les démarches, on s’est rapproché. On a utilisé le service qui s’appelle Chèque emploi associatif qui est un service de l’Urssaf et qui permet de faciliter pas mal de démarches, notamment sur le web, sur la déclaration de la déclaration d’embauche, sur la création des fiches de paye. Tout ça, c’est tout ça.

Pierre André : C’est géré par eux et et ça nous a aussi servi un petit peu de comment. Comment dire ça ? De dispatchage vers tous les contacts qu’on devait prendre. Donc, pour tout ce qui est, on a en a pris contact avec Malakoff Humanis, on a pris tout ce qui est prévoyance, toutes les caisses, etcetera Je les ai pu tout en tête, mais c’est tout un ensemble de choses. On savait qu’il y avait des démarches à faire, on ne les avait clairement pas en tête. Mais l’avantage de on va dire ce double avantage à la fois du comptable et à la fois du CEA, c’est que ça nous a permis d’identifier toutes les étapes, toutes les toutes les tâches à réaliser et ce qui n’a pas toujours été très simple. Je ne sais pas s’il y a les gens de l’Urssaf qui nous écoutent. J’espère qu’ils prendront pas mal, mais ça sera ça. Ça n’était pas évident, évident. En termes de disponibilité, parce que aussi parce on est beaucoup de bénévoles. Donc on travaille plutôt pour l’association les soirs et les week-ends. Et forcément. Ils sont plutôt ouverts sur les heures de bureau, évidemment. Donc clairement, ça, ça ne va pas aider. Mais les premiers, les premières démarches, ce n’était pas évidentes.

Julien : Là où il fallait peut-être faire attention lors de l’embauche de ces CDD, c’était de se prendre bien en amont par rapport à la date à laquelle vous vouliez que cette personne commence à travailler. C’est à dire que comme tu dis, le manque de disponibilité de l’Urssaf fait que si on s’y prend une semaine ou deux semaines avant, on risque de se retrouver en grande difficulté et de ne pas avoir les choses au carré au moment de la compétition, alors que, d’avoir prévu les choses en amont par le conseil d’administration ou la partie financière, puis ensuite la partie juridique, etcetera vous a permis de respecter ces délais-là.

Pierre André : Et bien c’est exactement ce qui nous est arrivé. On était, on s’y est pris trop tard, tout simplement. Autant on avait anticipé la partie coûts, etcetera Tout ça parce que ou en interne, on avait les ressources et les connaissances. Donc on a réussi à être relativement rapide là-dessus et à être dans les temps. Par contre, on n’avait clairement pas anticipé les délais, les délais de validation, les délais de d’apprendre ou tout simplement tous les formulaires à remplir, etcetera. Mais c’est vrai que ou est clairement si c’est clairement une erreur qu’on a faite et qu’on refera plus. Et je déconseille aux gens de perdre. Vous voulez embaucher ? Réfléchissez. Réfléchissez-y à l’avance. Parce que parce qu’en fait, tout simplement, il y a des démarches. Et ces démarches, elles prennent du temps. Et même si, même si vous savez qui vous voulez embaucher, même si vous savez que vous avez la trésorerie et l’argent pour les démarches, prennent du temps, les dossiers prennent du temps à valider, ce doit passer. Je n’ai pas le détail du pourquoi du comment, mais clairement ça a pris du temps et. Et entre la demande initiale et le moment ou on a eu toutes validé le compte validé avec les accès au site internet, avec le contrat validé, etcetera. Je pense qu’il s’est passé bien trois mois facilement, trois ans d’accord et on a commencé une activité alors qu’on avait on avait une déclaration préalable d’embauche, on avait, on avait fait, on avait un document écrit et on avait trouvé un template qui allait bien. On avait eu un contact avec une juriste qui nous avait des là-dessus pour la partie rédaction, ce que le CEA permet d’avoir formulaire de déclaration préalable à l’embauche, mais comme on avait été en retard, on avait. On a eu les doigts d’une personne qui nous avait trouvé un voilà un document qui nous l’avait adapté à nos, à nos besoins, à nous.

Julien : Un modèle de contrat de travail ou un mode.

Pierre André : Un modèle de les deux ou deux. Un modèle d’abord. Après les déclarations préalables à l’embauche, parce qu’on savait qu’on ne l’aurait pas dans, on ne l’aurait pas. On savait qu’on n’aurait pas la déclaration préalable dans.

Julien : La DPE.

Pierre André : Et puis il y avait des subventions, il y avait des aides financières qui dépendaient de ça. Donc on a la déclaration préalable à l’embauche. On l’avait rédigé avec la version juriste en espérant avoir le temps de rattraper et par la suite avec le CEA, le chèque emploi associatif. Et comme on s’est retrouvé quelques jours avant le début de contrat à pas avoir de ne pas avoir de documents et on sentait bien que ça n’irait pas non plus côté si au niveau des délais, on serait pas dans les temps. On est retourné voir cette personne qui nous avait fait un contrat de travail avec lequel on a, on a rédigé un contrat de travail et sérieusement, on a eu cette personne qui nous a aidés. Bon, on aurait aussi pu faire les choses de manière pas propre. Ne sera pas été sérieux, quoi.

Julien : Et est-ce que tu sais quel type de contrat de travail à durée déterminée vous avez sélectionné ?

Pierre André : Je ne suis pas, alors je ne suis pas sûr de savoir comment répondre.

Julien : Non, c’est vrai. En fait, le principe, c’est que le contrat de travail à durée indéterminée, c’est la règle. Et si tu veux embaucher quelqu’un à durée déterminée, c’est une exception. Et pour que ça soit une exception, il faut que tu rentres dans une des cases du contrat à durée déterminée. Donc, par exemple, tu as un contrat à durée déterminée pour accroissement temporaire d’activité. Tu as contrat à durée déterminée pour remplacement d’un arrêt maladie. Contrat à durée déterminée pour saisonnier on va dire. C’est un mix un peu entre eux sur l’accroissement de l’activité, mais en même temps juste une activité tout court qui tombe en période de saison comme ce que tu peux avoir sur, sur les régions viticoles, etcetera. Tu as le contrat à durée déterminée sportif, ce n’est pas l’objet de notre échange, mais c’est rentrer dans une des exceptions, en fait du contrat à durée déterminée. Et donc ma question c’était est ce que tu sais quelle exception a été sélectionnée pour ce contrat-là ?

Pierre André : Oui, oui, tout à fait. On était dans le cas d’une une hausse exceptionnelle de l’activité parce qu’on savait que sur ces deux mois-là, on avait une hausse.

Julien : Temporaire.

Pierre André : Temporaire d’activité. Bon, clairement ce n’est pas saisonnier ou quand on ne l’a pas précisé en amont, mais on est organisateur d’événements, on n’est pas encadrant de joueur, on n’a pas, on n’est pas une équipe eSport, on n’a pas ni joueur ni équipe. Ce n’est pas notre vocation. Donc ce contrat là non plus ne passait pas. On se rapproche. Enfin, on a fait un. D’ailleurs, notre contrat de travail est très proche de ce qui se fait dans l’événementiel. Au niveau convention collective, on est chez Syntec par exemple, si ça peut parler. Mais c’était une hausse. Oui hausse d’activité, c’était ça.

Julien : Mais c’est important de le dire parce que c’est important de le dire, parce que je pense que beaucoup de personnes à la fois dans le secteur et même au-delà, sont un peu focalisées sur le contrat sportif en disant c’est un petit peu le nerf de la guerre et c’est ce qui changera tout le système et tout le secteur et ça permettra énormément de développement et de facilité pour les acteurs, c’est vrai. Mais il ne faut pas oublier qu’il y a aujourd’hui des choses qui existent et qui permettent notamment pour les organisateurs d’événements. Comme tout type d’organisateur d’événements, il n’y a pas un cas spécifique de l’e sport là-dessus et qui donc passe par des contrats tout à fait classiques. Et comme tu dis, sur le contrat à durée déterminée pour accroissement temporaire d’activité, c’est un CDD qui existe depuis des dizaines d’années et qui et qui fonctionne qui fonctionne très bien.

Pierre André : Nous, on s’est rendu en fait, on s’en est rendu compte sans trop de surprise. Mais oui, est ce qu’on sait ce qu’on cherchait à faire ? C’est quelque chose qui est classique dans l’événementiel, que ce soit l’événementiel, esport automobile ou ou culturel ou n’importe. Ça reste au final les mêmes, avoir les mêmes problématiques. Et est-ce que c’est clair ? Quelque part, ça nous a aussi beaucoup aidés. D’être dans un cadre déjà existant et déjà est déjà établi. On avait, on n’avait plus qu’à appliquer, à se conformer à une sorte de checklist. Eh ben voilà, il faut une convention collective, il faut les prévoyances, etcetera Et c’est ça qui était le plus le plus compliqué pour nous, parce qu’on n’était pas du tout rodé à ça. Ça a été d’identifier la liste des tâches à accomplir, mais au moins, on avait un cadre qui était et qui était bien rodé parce que déjà utilisé par énormément de monde.

Julien : Et maintenant que vous l’avez fait une première fois, j’imagine que c’est beaucoup plus facile pour vous avec cette roadmap ou avec cette checklist de pouvoir reproduire la demande et le dossier dès que vous en avez besoin pour un événement particulier.

Pierre André : Ouais, on ne va pas dire qu’on est dans l’industrialisation du processus non plus, hein. On ne va pas dire qu’on maîtrise encore, mais oui, clairement, c’est un très bon bêta test, ça nous a déjà toutes les affiliations, se fait ça, c’est déjà très important. L’air de rien, ça nous a pris du temps, mais ça fait. Une fois qu’on est affiliés à tout un ensemble d’organismes, il n’y a plus besoin de le refaire. Après, il reste évidemment toutes les démarches de là, d’un nouveau contrat, d’un nouveau salarié, etcetera Mais oui, on espère et on espère pouvoir renouveler l’expérience sur juillet, août cette année. Et on voit qu’au niveau de l’activité, sauf problème sanitaire, ça ne devrait pas poser de problème d’avoir de l’activité qui justifierait cette embauche d’été. Mais ouais, ouais, on est clairement ça serait ça aussi. C’est un peu pour ça qu’on s’est donné la peine de le faire une première fois. On s’est dit Ben voilà, c’est douloureux la première fois, mais il faut en passer par là pour être capable de monter en puissance et à jouer chaque année ou chaque nouveau contrat. Ça va, ça va, ça va se fluidifier et ça va devenir ça devenir des automatismes.

Julien : Non, c’est sûr que je pense qu’encore une fois, ça, c’est une excellente expérience. C’est à dire ? Mais bon, c’est un petit peu général pour toutes ce genre de situation. C’est que dès qu’on arrive à faire au moins une fois les choses bien et qu’on arrive à cadrer les différentes étapes et les différents intervenants, etcetera Ensuite, lorsque on répète encore une fois les choses sur plusieurs événements ou sur plusieurs activités ou sur autre chose, c’est beaucoup plus simple. Ça devient beaucoup plus simple. Plutôt que d’ailleurs d’être rattrapé ensuite par l’Urssaf, par les organisations, différentes organisations de différents organismes sociaux.

Pierre André : Et ça nous a paru important de comprendre ce qu’on faisait et de pas, juste prendre un formulaire de remplir, parce que c’est ça, parce que c’est le formulaire obligatoire, mais d’être bien sûr de bien comprendre ce qu’on faisait, anticiper et comment on faisait en cas de, en cas d’heures supplémentaires, comment on faisait si jamais on devait faire travailler parce qu’on a eu du travail le week-end. Donc c’est voilà, c’est tout un ensemble de problématiques. On s’est dit OK, il ne faut pas juste qu’on. Il ne faut pas juste qu’on remplisse les dossiers. Et puis c’est parti, on se débrouille après. Mais on voulait être sûr de comprendre ce que chaque étape, ce que chaque étape impliquait, parce qu’en effet déjà pour le renouveler. C’est plus pratique quand on comprend plutôt que juste copier-coller. Et ouais, on voulait surtout éviter se retrouver devant une situation ou pas, ou demain on pourrait être. On pourrait être en tort ou on pourrait venir. Nous on ne pas avoir ne pas avoir correctement fait de déclaration et ça clairement dans on va reprendre un peu ce qu’on ce qu’on disait tout à l’heure, se faire se faire aider par des gens qui ont la formation ou dont c’est le métier, c’est vraiment fondamental. Et là un petit bémol je trouve.

Pierre André : Mais oui, le chèque emploi associatif nous a servi parce que ça nous a facilité certaines démarches. Par contre, on ne sait pas. Ce n’est pas eux qui nous ont expliqué comment faire. Ce n’est pas qu’ils nous ont aidés dans cette œuvre. Cet apprentissage, au contraire, c’est les deux personnes dont j’étais parlé et le comptable de l’asso et la juriste extérieure. C’est eux qui nous ont fait part de leur expérience personnelle et professionnelles pour pouvoir pour nous aider à comprendre etc et ça qu’on a eu cette chance-là. Et je sais peut-être que c’est une méconnaissance. Je connais. Ad organisme fait, il y en a probablement un des organismes dont c’est le boulot d’aider les associations à embaucher ou d’aider les associations à se structurer. Il doit y en avoir, on a juste, on n’en a pas trouvé ou on n’en connaissait pas. Mais oui, clairement, se faire aider, c’est indispensable pour ce genre de sur ce genre de sujet.

Julien : Ouai, je pense de toute façon que c’est toujours difficile d’identifier les personnes qui peuvent aider. Mais vous l’aviez plutôt bien commencé avec des formulaires et des documents un petit peu standard. Mais comme tu dis, juste avec ça, ça ne suffit pas. Donc soit, tu as l’Urssaf, donc le CEA qui qui peux aider, soit des personnes autour de toi qui qui peuvent qui peuvent le faire. Ok donc ça c’était un beau sujet de difficultés quotidiennes rencontrées pour pour la question des embauches. Tu avais un autre sujet également à développer ?

Pierre André : Ouais, on en avait un, au niveau du le sujet suivant on va dire qui découle un peu de lui. Là c’est tout ce qui est défraiement des défraiements des bénévoles. On a, on a pas mal de bien, on a pas mal de membres a en M une quarantaine de bénévoles qui viennent régulièrement sur les évènements et nous à nos objectifs, c’est de se dire, nos bénévoles, ils viennent pour travailler sur les évènements. Ce n’est pas un, ce n’est pas un emploi, on n’est pas salarié, mais quand on vient sur un événement, on fait le montage. Voilà, on porte des tables, des chaises, on va brancher les câbles, on fait jouer les gens, mais on joue plus. Nous, pendant les événements, on s’est dit si les gens donnent du temps, ces gens y donnent de l’énergie. Si on peut leur éviter de donner de l’argent, ce n’est pas plus mal. Et et ça veut dire on en fait, on défraie les nos bénévoles. Quand on va sur un évènement, il y a besoin de prendre un train. C’est l’asso qui paye. Si a le repas de 12 h, c’est l’asso qui paye. Si on va loin et qu’on a besoin de prendre un hôtel, c’est l’asso qui payent tous ces défraiements-là. C’est bien, c’est l’asso qui paye. Et on s’est rendu compte qu’au début on n’était pas trop nombreux. Ce n’était pas trop compliqué. On y allait à trois ou quatre, on avait la CB de l’asso, c’était facile. Voilà on payait avec la carte bancaire et c’était réglé quoi ? Sauf que plus on est nombreux et plus on se dispatch sur les événements et plus il a fallu mettre en place un tout, tout un système de défraiement, de notes, de frais. Parce qu’encore une fois, on a notre cher trésorier et comptable qui veillait au grain de côté administratif. Xavier, on ne peut juste pas, on ne peut juste pas avoir un relevé bancaire ou on dit OK.

Julien : Jean Combien vous avez de bénévoles aujourd’hui ?

Pierre André : On a une quarantaine de membres. On a une quarantaine de membres réguliers actifs qui sont officiellement des membres de l’association. Et sur ça, on a entre quinze et 20 personnes qui font partie du conseil d’administration, qui prennent part aux décisions, qui sont aussi qui font avancer l’association, soit sur le côté administratif, soit sur l’organisation des événements en amont. Tout ce qui est voilà, faire des plans, faire des devis, organiser les tournois en amont, les structures, etcetera. On est à ce niveau-là près des personnes et on est présent.

Julien : Entre quinze et 40 personnes à gérer pour le défraiement.

Pierre André : Oui, c’est ça, ça va. Idéalement, on essaie de faire en sorte que les gens du conseil d’administration qui qui avancent de l’argent, c’est mieux. Mais oui, en fait, idéalement, on aimerait que l’association paye tout en amont. Clairement, ce n’est pas toujours possible. Un exemple tout simple le billet de train. C’est plus simple si chaque bénévole prend son billet de train plutôt qu’il y a une personne qui soit obligée tout centraliser. Voilà, je ne sais pas faire de quelle gare on vient à quelle gare on va. En fonction de si la personne est là, entre 18 et 25 ans ou pas, si elle a une carte de réduction ou pas. Voilà si elle sait à quelle heure elle vient ou pas. Tout ça fait que pour des raisons pratiques, c’est beaucoup plus simple. Si c’est le bénévole qui peut, qui peut avancer l’argent, mais derrière il faut rembourser et, et c’est ce remboursement là où, ben voilà, c’est bien beau de faire un virement depuis le compte bancaire, mais comme on va vers une une relative professionnalisation en tout cas de l’association et de nos méthodes, oui, notre comptable, notre trésorier nous a dit voilà, il faut que la comptabilité soit carrée. On est obligé de dire pourquoi l’argent sort du compte bancaire. Et pour être obligé de le dire, il ne faut pas juste le dire. Entre nous, oui, nous, on est au courant. Mais si on est audité, si on a Urssaf qui vient, si ceci, si cela est évidemment plus on embauche, plus on a un chiffre d’affaires élevé, plus on est. On peut potentiellement être dans le radar de ces contrôles et r.

Pierre André : Et pour être sûr de faire les choses bien. On a dû mettre en place un système de notes de frais avec des motifs avec des et pareils pour être sûr qu’on peut payer les bonnes personnes, identifier les bons, les bons RIB, etcetera et ça, ça prend du temps. Ça prend beaucoup de temps. Pour le coup, on s’est débrouillé par nous-mêmes. On s’est débrouillé par nous-mêmes parce que on a eu la chance d’avoir quelqu’un qui, qui connaissait les enjeux, qui en gros, qui savait nous dire qu’est ce qui était important ou pas. Donc on a, on a pris, on a créé un outil, on n’a pas cherché très compliqué, mais avec avec un outil Google Sheets sur lequel on peut générer nos nos fiches de remboursement. À être sûr qu’on a les bons tickets de caisse, qu’on a les bonnes photos. Ce genre de choses est puis, à acculturer, les gens aussi, l’air de rien à dire que ben voilà, un ticket de carte bleue, ce n’est pas suffisant pour être une preuve d’achat, il faut une vraie facture du magasin. Il faut voir le numéro de Siret. Tout est affaire de chose. C’est c’est tous ces éléments-là. Si on n’en est pas conscients, on se dise Ben voilà, il a avancé l’argent, je leur rembourse, pis c’est tout. Il n’y a pas besoin d’aller aussi loin. Sauf que. Sauf que, en effet, si on est audité, ça, ça ne suffit plus.

Julien : Mais ça, c’est quelque chose qui est responsabilise déjà la personne, le bénévole. Assez tôt d’ailleurs. Parce que j’imagine que les bénévoles que tu peux avoir, c’est des bénévoles assez jeunes qui prennent le temps et qui font ça. Peut-être alors qu’ils ont des cours, que ça soit à la fac que ce soit peut-être au lycée. Quand même fou de déjà responsabiliser des jeunes adultes, des adultes. Ah, parce que même aujourd’hui des adultes encore ne savent pas ce qu’il faut comme factures et ce qu’il faut comme ticket de caisse et ce qu’il faut comme pour pouvoir justifier des défraiements. Mais mais ça aussi ça fait partie, ça fait partie du quotidien, j’imagine de votre association là-dessus ?

Pierre André : Ouais, c’est vrai que comme je te disais, on est plutôt une assos de gens pour travailler que pour profiter. Et c’est ce qu’on explique aussi aux plus jeunes d’entre nous. En général, ça ne rebute pas les gens parce que les gens qui nous rejoignent sont des gens qui ont envie d’apprendre et de progresser. Et oui, on a pas mal de jeunes, les gens en général, quand ils nous rejoignent entre 18 et 25 ans, et on a parfois des seize 18 qui nous rejoignent. Hé hé oui, oui, il faut les responsabiliser. Mais d’un autre côté, quand en tout cas, c’est notre ressenti jusqu’ici. Quand on donne des responsabilités aux gens, on s’est toujours rendu compte que les gens sont fiables. En fait, qui si on leur explique, si on ne leur dit pas juste donne-moi le ticket ? Bah voilà, forcément, il va donner un ticket à coup sûr. Et si on leur explique, il me faut bien sûr cela et qu’on l’explique en amont, ça, pour le coup, ça a été plutôt bien, bien, bien adopté dans l’asso. Évidemment, à chaque fois qu’on a un nouveau membre, il faudrait expliquer, mais c’est plutôt, c’est plutôt bien perçu et les gens comprennent pour qu’en fait. En fait, je pense que c’est surtout ça qui est important. Les gens comprennent ce qu’il faut faire et ils comprennent que oui, il y a un intérêt.

Julien : Je suis assez d’accord. Je pense que véritablement, on se pose souvent la question de se dire mais mais en fait, à quoi ça sert ? Pourquoi je perds ce temps-là et c’est bon, ce n’est pas grave, c’est juste 10 €, c’est juste 50 €, c’est rien du tout. Donc voilà, juste un virement, ça suffira. En fait, ça a des conséquences. Juridique justement. Comptable, bien entendu, mais les deux sont. Les deux sont souvent liés. Ça reste les professionnels du chiffre et du droit qui sont obligés de travailler ensemble pour pour les associations. Et donc, c’est certain que de dire voilà comment ça fonctionne. Il faut qu’on ait des comptes qui soient validés par le comptable qui seront ensuite audités par l’administration fiscale. Pour cela, il faut des documents qui ont des règles juridiques et les règles juridiques, c’est d’avoir une note de frais avec une personne qui émet la note de frais et qui la donne à un destinataire qui reçoit. Ces personnes-là sont identifiées qu’ensuite on ait des montants avec une partie hors taxe, une partie TVA qu’on ait ensuite etc. Tout ça, c’est le fil logique pour que, au bout du compte, on ait une association qui fonctionne.

Pierre André : Ouais, en effet, et c’est vrai qu’il y a à la fois un côté défensif et un côté offensif. On va dire sur ce genre de choses. Le premier, le premier objectif, c’était évidemment de ne pas pouvoir se faire attaquer par l’Urssaf ou par qui que ce soit si jamais on avait un audit ou un contrôle. Mais le côté bénéfique des choses derrière, c’est déjà nous. On est plus rigoureux, on progresse tous, on apprend un peu à tout le monde à faire les choses. Ça nous permet aussi, nous, en interne. Maintenant, on a un processus, voilà. Après chaque événement, on rappelle aux gens, on sait et on n’oublie pas de faire ces notes de frais ou il n’y a pas ceci ou cela. Et du coup, on est on l’a tous plus en esprit, donc les remboursements arrivent plus vite. On ne se retrouve pas comme il y a quelques années et avec des gens qui tous les tous les trois mois avancent un billet de train et à la fin de l’année à Ben tiens la soit elle me doit 500 €, je ne pas. Oui, ben c’est beaucoup d’argent, ça aurait été mieux que tu nous préviennes au fur et à mesure, bien sûr. Et ça, pour le bénévole, c’est beaucoup d’argent mobilisé pour l’asso. Ça peut éventuellement être une dépense qu’on avait oubliée, qu’on aurait dû anticiper, évidemment. Mais voilà, on a oublié. Ça ne fait jamais trop plaisir et on s’est rendu compte que quand en dehors de ça, ça nous permettait d’avoir des chiffres qui étaient, qui étaient carrés, ça nous permettait de nous professionnaliser. Tu parlais de TVA aujourd’hui, on n’en paye pas parce qu’on n’est pas encore dans les seuils.

Pierre André : Par contre, on est vraiment limite. Si on n’avait pas eu le Covid qui avait fait baisser d’activité, probablement qu’on devrait en payer aujourd’hui. On pense que ça va finir par nous arriver. Que ce soient les TVA, les impôts sur les sociétés, ça c’est un peu nous, nos futurs, nos futurs défis. On n’y est pas encore, mais on sait qu’on va y arriver. Et on sait que le fait de faire de la compta aujourd’hui correct, de comptabiliser nos notes de frais correctement, c’est une étape nécessaire et ça nous évite d’avoir un gros gros palier à prendre en une seule fois. Et si on fait étape par étape une marche par une marche, on fait notre compta, on fait nos notes de frais et aussi dans tout ce qui est subventions et aides publiques. On voit aussi qu’entre les premières années ou on nous demandait envoyez-nous quand, quand qu’on fait une demande d’aide, de subvention à une institution publique. Souvent, ils nous demandent les mêmes choses les statuts et le compte rendu de A.G., mais aussi le bilan de l’année passée. Quand dans le bilan, on envoie. Voilà un petit tableau avec trois lignes et deux colonnes. C’est pas du tout le même ressenti que quand on envoie un vrai résultat comptable et qu’on est capable de montrer qu’on a une vraie compta carrée derrière. Il y a aussi un gage de sérieux qui est donné derrière, qui montre que voilà, on est sérieux dans nos événements, mais on est aussi sérieux dans notre administration et notre comptabilité. Ok.

Julien : On termine par peut être un dernier petit sujet qui pouvait être intéressant à aborder sur les cashprize. Je pense que c’est aussi quelque chose qui pareille pose pose des problématiques juridiques à la fois dans la relation entre le joueur qui rentre dans la compétition et voir le club qui rentre. Je ne crois pas qu’il y ait beaucoup de clubs qui iront directement à la compétition. C’est plutôt à chaque fois des joueurs en individuelle comme d’ailleurs comment ça se passe ? Et donc quelle est la problématique que vous avez pu rencontrer par rapport à ça ?

Pierre André : Alors c’est plein de bonnes questions. Le premier point, en effet, c’est quand tu faisais le lien entre les joueurs et les clubs. Et c’est vrai que c’est une question que jusqu’ici, nous, on n’y a pas été confronté. Mais c’est un vrai problème. Nous, dans nos événements, on n’est pas à un niveau ou même s’il y a des clubs qui viennent, même s’il y a des structures déjà plus ou pas, un semi amateur ou pas qui viennent. Jusqu’ici, les personnes qui ont gagné, soit c’étaient des joueurs individuels, soit c’étaient des équipes semi amateurs, mais où chacun récupère sa part des gains et on n’a pas eu cette notion. Mais c’est vrai que c’est une vraie problématique. S’il y a une équipe structurée qui vient, qui est ce qui touche le cash prize pour une équipe. Est- ce que, est-ce-que c’est la structure ou est-ce que c’est chacun des joueurs ? Et c’est vrai que ça, les structures peuvent-elles même avoir des contrats donc forcément qui qui prévoient ce genre de ce genre de clause ? Aujourd’hui on n’a pas eu ce constat, ce cas de figure, heureusement, mais on sait que tôt ou tard ça va finir par nous arriver. Et et on se pose pas mal de questions là-dessus aujourd’hui. Nous, ce qui nous a surtout importé, c’était deux choses déjà, c’était d’être sûr. On va retourner sur la compta, mais d’être sûr d’avoir un justificatif, une pièce comptable qui peut dire ok parce qu’on parlait de voilà.

Pierre André : On parlait de la Maxi Bagarre qu’on a fait il y a deux semaines. On a eu 1 000 € de dotation par tournoi. C’est voilà comment on justifie qu’on. A envoyé 500 € à ce prix. Voilà. Il y a 500 euros qui sont partis du compte bancaire, il faut le justifier ça. Et ça, voilà, l’autre manière de justifier ça a été de formaliser un peu nos emails en disant bah okay il faut telle et telle ou telle info. Il nous faut une pièce et la pièce, un email, peut-être une pièce comptable, sous réserve qu’il nous faut voilà nom prénom. Il faut le bon email. De la même manière, on avait versé des cash prize sur des événements en ligne. Et là, la question c’était de savoir okay comment on s’assure que l’email qu’on reçoit le RIB, qu’on nous envoie comment, comment on s’assure que ce RIB, c’est bien le RIB de la personne qui a vraiment gagné ? Que ce n’est pas un petit malin qui connaît le système, qui nous envoie un email en disant bah voilà, merci d’envoyer ça sur mon PayPal et on paie quoi. Donc c’était cette double problématique auquel on a réussi à répondre un peu par nous-mêmes. La partie identification, ça a été de se fier sur tout ce qui est inscription, on utilise des outils d’inscription en ligne, que ce soit je vais en citer : Tournament, Smash.gg, Wizz Event, qui sont des outils qui permettent de aux gens, aux joueurs de s’inscrire et il faut donner absolument un email.

Pierre André : Ben voilà, nous on dit c’est cet email-là qui fait foi. Le joueur quand il vient, il vient de lui-même s’inscrire. Il doit mettre un email bien. Il faut qu’on reçoive un email qui vient de cette boîte-là exactement pour dire bah ok si l’info d’un compte RIB ou d’un compte PayPal nous parvient par un autre email que celui-ci, ben ça ne va pas. On ne peut pas être sûr que ce soit la bonne personne. Ça nous a créé des problèmes parce qu’il y a bien sûr des petits malins qui ne mettent pas les bons emails. Mais voilà, on éduque les gens et ça aussi quand on compare au tout début, on ne l’avait pas anticipé. Forcément, on avait oublié, on avait dit aux gens d’en envoyer noms et emails, c’est bien. Maintenant, on anticipe beaucoup mieux quand on a nos vainqueurs en fin de tournoi, on va les voir en fait. Voilà, il nous faut. Il nous faut un email à la telle adresse. Il faut telle et telle info. Et il faut que vous nous l’ont envoyé depuis les emails que vous avez utilisés pour vous inscrire. Si vous avez mis un faux, un faux email, dites-le-nous. Maintenant on met à jour et on et on est carré. Et donc voilà, on utilise ces deux pièces là à la fois le côté email email pour justifier l’identité de la personne et on utilise le reçu pour la partie paiement pour indiquer quel montant est envoyé.

Julien : Mais juste juste sur cette question-là. Est-ce que c’est, comment dire, vous présenter déjà les attentes que vous avez par rapport à ça, dans votre bulletin d’inscription ou dans votre règlement intérieur de compétition ou ou pas du tout ? C’est quelque chose qui se fait plutôt sur place ou qui se fait comme tu dis après avoir désigné les vainqueurs.

Pierre André : Alors on a la procédure en interne, on devrait le rajouter dans nos règlements. La majorité de nos tournois sont sans dotation, donc on ne se pose pas la question mais on devrait, on devrait le faire, on sait qu’on devrait le faire. On estime que ces badges, c’est mieux, c’est plus carré, c’est plus c’est et ça évite des problèmes après coup. Jusqu’ici, on ne l’a pas fait parce qu’on n’a pas eu suffisamment de tournois avec dotation pour que pour que ça devienne un automatisme. Mais clairement, ça fait partie. Ça fait partie des choses qu’on doit inclure dans les, dans les tournois et prévoir comment on l’a dit les cas d’un joueur seul, les cas de une équipe entière et les cas de un joueur ou une équipe mais avec une structure derrière et détailler, parce que pareil, ça c’est aussi des choses. Quand on rédige un règlement, il faut qu’il soit carré, il faut qu’il soit complet. Sinon forcément, ça va poser des problèmes par la suite. Si, si, s’il y a une structure derrière, qui est-ce qu’on paye ? Qui est ce qu’on ne paye pas ? Et ça, c’est la partie ou pour l’instant, on n’a pas encore de réponse figée et on n’en a pas. On n’a pas encore une réponse carrée sur tous les cas de figure.

Julien : Je le comprends, je le comprends complètement. C’est à dire que déjà, ce qu’on peut imaginer, c’est que les joueurs qui vont s’inscrire ne vont pas forcément lire le règlement intérieur. Donc de toute façon, il va falloir le répéter en direct. Et c’est à mon avis aussi pour ça que c’est peut-être plus facile de pouvoir leur dire directement lorsque vous échangez soit pour l’inscription, soit au moment où t’as des vainqueurs de leur dire bah voilà ce dont on a besoin. Donc ça, c’est le côté vraiment très pratique et qui fonctionne parce que pour le coup, tu échanges directement avec les personnes désignées. Mais j’imagine aussi que de l’avoir dans le règlement intérieur vous permet d’avoir une sorte de backup quoiqu’il arrive et que si justement on vient vous voir un jour pour vous dire montrez-moi le mail à telle personne qui montre qu’il fallait qui fasse telle ou telle chose et que vous retrouvez pas ce mail. Parce que parce que c’était il y a deux ans et parce que les boîtes mails sont pleines et parce qu’il y a eu plein d’événements, c’est d’avoir un règlement intérieur qui disent bah non. Mais de toute façon il y a ce règlement intérieur qu’ils ont validés lorsque ils se sont inscrits. Et et dans ce règlement intérieur, il est indiqué le process de transmission d’informations.

Pierre André : Pour la partie email, on stocke nos emails, les emails qu’on reçoit, on les stocke format pdf sur sur notre dossier sur Google Drive avec tous les toutes les pièces comptables en fait. Donc pour la partie audite là. Pour le coup, c’est la solution qu’on a trouvée. Encore une fois, on a un trésorier qui est comptable et qui fait de l’audit et qui nous a sensibilisés à ce genre de problème. Donc ouais ça pour le coup on. Si on vient nous voir demain, ça on est géré. Mais ça reste que l’audit de risque du contrôle, on comprend approuver. Par contre, en effet, en cas de litige, on n’a pas de moyen aujourd’hui de dire vous étiez prévenus, les règles du jeu étaient fixées à l’avance. On ne peut pas prouver aujourd’hui en effet aux joueurs. Oui ben oui, c’est comme ça que ça se passe et pas autrement. De la même manière, on peut aussi parler des moyens de paiement qu’on utilise aujourd’hui pour des questions de traçabilité. On fait des virements PayPal ou RIB. Si demain par le compte bancaire, si demain on nous dit je vais être payé en chèque ou je vais être payé en liquide, on va dire non parce que pour nous, ce serait galère et ce ne serait pas évident à retracer derrière. Mais c’est vrai que clairement, ça éviterait des problèmes si on pouvait le mettre dans le règlement. Tout le monde est prévenu à l’avance et tout le monde l’accepte au moment d’au moment de s’inscrire.

Julien : Et est-ce que tu as rencontré des problèmes avec des joueurs qui considéraient que le cash prize n’était pas ce qui avait été annoncé ou ils ont pas reçu les sommes ? Est ce qu’il y a eu des contentieux, ce qu’on appelle des contentieux entre vous en tant qu’organisateur d’événements et des joueurs sur la partie cash prize ?

Pierre André : On a eu, on a eu des petits contentieux. On a eu des gens qui, se sont plaints de ne pas avoir reçu leur argent. Et on leur a tous rappelé que ben on avait envoyé un email et qu’ils n’y avaient pas répondu. Et bien on a eu des soucis parce que justement ils ont dit bah ouais mais ce n’est pas, ce n’est pas mon vrai email etc. Donc là on a eu des soucis, on les a réglés d’une main en essayant de faire en sorte que eux et nous comme nous, ils nous remontent bien depuis le bon mail. On a un joueur de.

Julien : Manière de manière amiable, tu veux dire ?

Pierre André : Oui, tout à fait, tout à fait à l’amiable. On a un joueur qui a dû créer une boîte email qui correspondait au fake email qu’il nous avait donné quoi ? Et voilà, il avait créé une URL bidon, il l’avait saisie.

Julien : Heureusement qu’elle était disponible.

Pierre André : L’adresse était disponible, il l’a créé. Et puis voilà, c’était réglé. Mais oui, il y a de ça. On a eu aussi le cas d’une équipe. En fait, un joueur avait dit OK, payez-moi pour tout le monde, payez-moi pour tout le monde, je m’arrange après je fais des virements PayPal etc. Et là on les dit oui, ok. Oui, dans l’idée, pourquoi pas ? On veut bien faire qu’un seul virement, ce n’est pas compte. Il nous faut. Il nous faut la confirmation que tous les autres joueurs sont d’accord, capitaine ou pas. Et ça aussi ça pourrait clairement être réglé si on le mettait dans le règlement, ça pourrait se prévoir. On pourrait dire OK, il y a une personne qui est désignée, mais par contre, il nous faut l’accord en amont de tout, de tous les, tous les joueurs de l’équipe. Sinon ce sera OK. Donc là ça, les amis, ils ont pas aimé, mais on leur a dit envoyez-nous. Chaque joueur doit nous envoyer un email en disant, je confirme que je veux bien que vous payez telle personne à ma place, etc quand avec le nom du tournoi, la date du tournoi, etcetera. Pour être sûr qu’on identifie bien un tournoi. C’est clairement ça qui nous a posé des petits soucis et on en a eu. Potentiellement, on a eu ça. Ça ne paraît pas ridicule, mais on a eu un compétiteur qui voulait se faire payer sur un compte, sur un compte suisse, donc en francs suisses. Donc on a eu les taux de change pour être sûr qu’on envoyait le bon montant en euros, on a dû payer des frais de change là-dessus. C’est bête, mais voilà, on n’avait pas anticipé ça et voilà. Et c’est vrai que pareil. C’est ce qu’on se dit. Si, si, on l’anticipe, si on le met dans le règlement en main, on pourra. Plus, on pourra, plus avoir de déconvenue après coup et on n’a pas eu jusqu’ici. On n’a pas eu le moindre contentieux et jusqu’ici, on n’a jamais eu de problème.

Julien : On touche du bois, on continue à toucher du bois.

Pierre André :  Exactement.

Julien : C’est sûr que dès que les choses sont sont écrites et sont posées, ça permet de pouvoir s’appuyer dessus pour prendre une position qui est entendable normalement par par l’autre partie. Après, il y a des débats sur ce qui est écrit, ce qui est convenu. Est-ce que c’est équilibré entre les uns et les autres ? Et ça, c’est un autre débat. Et à ce stade, et au niveau ou on est dans le cadre d’une compétition, c’est simplement le règlement intérieur de la compétition qui suffit pour lister les règles de la compétition elle-même. J’avais deux petites questions avant de te permettre de partir, de quitter, selon ce long entretien. Je voulais savoir quel conseil tu donnerais à des personnes qui ont des qui rencontrent des problèmes juridiques. Comment, comme tu disais t’en parlait un petit peu déjà dans. Dans la première partie, sur l’embauche de bénévoles et sur le défraiement des bénévoles. Mais ou trouves-tu ces informations de manière générale, au-delà de la question de l’embauche ? Mais ou trouves-tu des informations juridiques de manière générale ? Et quels seraient les conseils que tu pourrais donner pour trouver des informations qui réponde à tes problématiques au quotidien ?

Pierre André : Alors je dirais évidemment se faire se faire accompagner soit par des membres de l’association, soit par d’autres et par des gens dont c’est la formation, la formation ou le métier, par des gens qui savent pas parce qu’ils ont lu sur un forum ou sur un site, mais qui savent, parce qu’ils ont appris, parce qu’ils ont eu des cours avec des professionnels, etcetera Ça, ça me parait. Ça me paraît indispensable parce que sinon, on est. Jamais à l’abri d’une erreur ou d’une incompréhension. Etc. Et comme on l’a dit, écrire des choses dans un règlement ou mettre des choses sur papier, c’est important. Par contre, si on le fait mal, c’est encore pire que tout parce qu’on peut s’engager à faire des choses qui sont là, qui sont illégales ou qui ne sont pas pas justifiées. Ce serait différent. Se faire encadrer, ne pas hésiter à aller solliciter ce qu’on a vraiment tardé à faire, à aller solliciter. Des associations qui ont aucun rapport avec le jeu vidéo, à l’exception évidemment des associations qui veulent encadrer des joueurs Esports, parce que là, il y a un cadre légal différent. Mais toutes celles qui veulent défrayer un bénévole, faire des virements en cash et embaucher quelqu’un. Tout ça, c’est des problématiques au final qui ne sont pas liées à les sports qui sont pas liés aux jeux vidéo. N’importe quelles associations sportives ou culturelles elle peut avoir eu les mêmes, a eu les mêmes problèmes et aura les réponses équivalentes en fait. Et ça, c’est clairement quelque chose qu’il faut aussi faire. Il ne faut pas hésiter et aller voir des experts de la comptabilité, du droit, des juristes et pourquoi pas des ressources humaines. Aussi ne pas hésiter à avouer son incohérence, son incompétence dans ce domaine, dans ces domaines là et aller se faire aider par des experts et FRANCE ESPORTS. Évidemment, on est membre à FRANCE ESPORTS.

Julien : D’éviter de perdre du temps, d’éviter de perdre du temps.

Pierre André : Ouais, oui, on est, on est membre de ce sport. On a toujours fait partie d’essayer de faire partie, au sein de la France, des différents regroupements qu’on a pu avoir. On était membre de lAN Alliance aussi à l’époque. On travaille beaucoup avec beaucoup d’autres assos, on croit à l’entraide. Encore une fois, si on a des problématiques, il y a de fortes chances que quelqu’un d’autre les a eues avant nous. FRANCE ESPORTS a déjà rédigé des guides, par exemple sur l’organisation d’événements qui présentent aussi certains aspects légaux, notamment tout ce qui a les limites sur les caches prises, les limites aussi. On n’en a pas parlé, mais il y a tout ce qui est à majeurs mineurs. Comment s’assurer qu’un jour est majeur ce genre de choses, c’est des choses importantes respect de la propriété intellectuelle, l’avantage de FRANCE ESPORTS. C’est qu’il y a des ressources disponibles sur les sites et en temps qu’en tant que membre, on a accès aux serveurs d’escorte sur lesquels on peut, on peut facilement poser des questions. Il y a souvent des gens qui répondent et parce qu’il y a souvent des gens qui ont eu les mêmes problématiques, c’est un peu ça, un peu un moyen d’avoir accès à des gens qui ont eu les mêmes problèmes avant ?

Julien : Bien sûr, oui. Non, non, c’est clair. Ok. Très bon. Très bon conseil. Très bon conseil. Dernière question qu’est-ce que tu attends toi ? Qu’est-ce que ? Quelles sont tes attentes ? Tout simplement sur l’esport de manière générale, mais surtout sur les problématiques juridiques et institutionnels auxquelles les sports est et est confronté et doit y répondre dans les années qui viennent. Qu’est-ce que, qu’est-ce que tu en penses ?

Pierre André : Il y a beaucoup, beaucoup de choses, clairement. Il y a déjà beaucoup de choses qui ont été faites. Il y a beaucoup de choses qui ont été faites sur encadrement des joueurs, je dis clairement. Tout le monde était d’accord que la partie encadrement des joueurs, encadrement de la dotation, c’étaient les sujets les plus importants. Là, c’est mon avis perso. Mais je pense que faciliter les choses pour les petits organisateurs et pour les petites structures encadrantes de joueurs, ça pourrait être un bon moyen de faciliter le développement du de de tous ces acteurs émergeants, on va dire, toutes les toutes les contraintes qui sont mises sur la dotation, etcetera Il y a beaucoup de choses qui protègent les gens et qui évitent les abus. C’est très bien maintenant je trouve. Ce serait idéal si on pouvait avoir un ensemble de solutions, pas juste une solution qui coupe à appliquer à tout le monde, mais un panel de solutions qui serait adapté en fonction des tailles d’événements, en fonction des tailles de structures. Je pense que ça pourrait être, ça pourrait être pas mal. Un exemple, c’est vraiment un exemple comme ça. En mai, par exemple, on n’a pas le droit de récupérer sur des compétitions en ligne. Il y a des problématiques de dotations, de cash prize, etc y compris dans un cas d’un événement qui serait à but caritatif par exemple.

Pierre André : Imaginons, on veut faire un événement, un tournoi en ligne avec un cash prize pour faire des vainqueurs, mais avec plus d’argent récolté via les inscriptions que reversés via le Cash Prize pour des raisons légales pas possibles, compliquées, alors que d’un point de vue, voilà, d’un point de vue éthique, a priori, ça ne pose pas de souci. Dans les événements physiques, par exemple, une tombola, il n’y a pas de problème. C’est ce genre de facilité. On va dire qui pour moi pourrait être d’un point de vue légal, pour être des bonnes prochaines étapes, il y a d’autres. Il y avait deux autres petits points aussi. Il y avait un sujet de faire baisser la TVA aussi pour les événements EA Sports, pour les billets d’entrée par exemple, ce qui pourrait faciliter un peu que ce soit une aide financière pour les organisateurs. Avec élément, la somme plutôt, c’est plutôt vraiment un. Un côté fiscal et financier. Et il y avait le côté. Il y a une loi qui est passée y a pas longtemps sur l’encadrement des joueurs. Des joueurs esports, appelé à plus forte présence sur.

Julien : Ça, ça fait l’objet d’une actualité juridique.

Pierre André : Voilà tout ce qui est.

Julien : Le contrôle d’honorabilité.

Pierre André : A exactement, c’est ça ? Dans l’idée, c’est top, clairement. Je pense que c’est une bonne chose. Après, la main de la question, ça va être comment ça va être mis en place. Si on fait des parallèles avec, avec le sport traditionnel ou c’est chaque,

Julien : On va voir le décret.

Pierre André : Oui, c’est ça exactement. Si, si. Voilà qui va et qui va. Qui va avoir ce droit de contrôle, qui va avoir et qui va être sujet à ce contrôle ? Est-ce que ? Est-ce que c’est juste les gens qui encadrent les joueurs ? Est-ce que les organisateurs d’événements vont être concernés aussi ? Est-ce que les éditeurs, pourquoi pas, vont être là ? On attend plutôt en effet de voir le décret et comment il va s’appliquer. Mais bon, en un sens, a priori, ça va plutôt dans le bon sens.

Julien : Mais il faut en effet que FRANCE ESPORTS se mette en relation avec avec le ministère des Sports pour essayer d’appuyer et d’avoir une influence sur sur la rédaction du décret et en fait que les différents acteurs puissent anticiper ce qui va être, ce qui va être décidé pour pour s’adapter ensuite.

Pierre André : Idéalement, oui, ça évidemment. Idéalement.

Julien : Ça va être, ça va être un peu ton boulot. A priori.

Pierre André : On verra. Écoute-moi je ne suis pas, je ne suis pas juriste. Au moins, moi j’organise des événements. Non, c’est vrai que c’est une vraie problématique et il va falloir des vrais experts à la fois d’encadrement et à la fois du côté légal. Et encore une fois, je pense que ça revient à un sujet qu’on a évoqué. Je trouve que c’est toujours pertinent de regarder ce qui a été fait au préalable pour regarder ce qui a été fait dans le monde du sport parce que ça existe déjà dans le monde du sport. Donc regardons ce qui est fait, regardons ce qui est pertinent et appliquons ou appliquons à sports ce qui est pertinent à l’esport et n’impliquant pas ce qui ne l’est pas. C’est un peu la loi, c’est un peu ça qui attend, on va dire de la culture.

Julien : Très bon mot, très bon mot de la fin. Merci.

Pierre André : Merci beaucoup.

Julien :  Merci beaucoup Pierre-André.

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